Geneva Lake Festival: mi-figue, mi-raisin…

  • Magiques, féeriques, les feux d’artifice? Pour ceux qui ont eu la chance de les voir de près… DR

    Magiques, féeriques, les feux d’artifice? Pour ceux qui ont eu la chance de les voir de près… DR

«Sans un accord clair d’ici à mi-octobre entre le Canton, la Ville de Genève et la Fondation pour la prochaine édition 2017, nous nous retirerons!» C’est par ces mots que Paul Muller, président de la Fondation Genève Tourisme & Congrès, a résumé le bilan de l’édition 2016 du Geneva Lake Festival, nouvelle mouture des Fêtes de Genève.

L’édition 2016 est annoncée en effet comme un succès avec 1,2 million de personnes durant 10 jours de la manifestation. Elle a toutefois laissé un goût amer. Les Genevois d’abord, fâchés par une diminution des festivités avec l’abandon des pré-Fêtes mais aussi outrés par la privatisation de secteurs autour de la Rade pour voir les feux (lire Edito ci-contre). Les forains, ensuite, exclus du cœur de la fête, qui menaçaient de boycotter la manifestation, mais aussi les commerçants déçus par la rigidité des contrats proposés.

Quant au feu d’artifice, il a conquis le public, mais surtout ceux qui ont payé leur place en espèces sonnantes et trébuchantes… Quelque 9400 places assises réparties autour de la Rade étaient en effet réservées et délimitées, le prix des places oscillait entre 35 et 200 francs. De grandes barrières délimitaient des terrasses privatives, gardées par des agents de sécurité. Le pont du Mont-Blanc pendant les feux était totalement fermé.

Paul Muller et Emmanuel Mongon, producteur exécutif des Fêtes, ont clairement annoncé leur volonté de poursuivre l’aventure, mais pas à n’importe quelles conditions. Le Geneva Lake Festival, dont le budget avoisine les 7,5 millions, termine sur un déficit annoncé. Le montant n’a pas encore été articulé. «La Fondation a investi cette année dans des infrastructures et comblera les pertes», a encore précisé Paul Muller. Et de souligner: «Geneva Lake Festival a rempli son premier contrat, mais ne repartira pas sans avoir la garantie de l’autofinancement de la manifestation.»