Les gardes-récolte veillent au grain

  • Les gardes-récolte veillent au grain

    Les gardes-récolte veillent au grain

SURVEILLANCE • Particularisme cantonal, Genève a des gardes-récolte à l'année. Leur rôle? Faire le tour des cultures - vignes et arbres fruitiers en tête - et appréhender les chapardeurs en tout genre. Depuis cette année, trois gardes-récolte se partagent la surveillance du Mandement. «J'ai commencé seul en 2002», rappelle Gérard Bétrisey, retraité de Satigny qui assume fièrement sa tâche. «Depuis cette année, nous sommes trois. Et croyez-moi, ce n'est pas trop!» S'il estime que ses actions ont de l'effet – «moins de chapardage, ça, c'est certain!», il en voit chaque année de toutes les couleurs. «Les maraudeurs viennent avec des cabas faire leur marché dans les vignes ou les vergers, et même dans les champs de blé! Et quand on leur fait remarquer que c'est du vol, ils se fâchent. J'ai même eu la mauvaise surprise d'en voir un sortir son couteau! Si mon chien n'avait pas été à mes côtés…»

Statut particulier

«On leur demande de ne pas insister face à des personnes violentes. C'est leur santé qui prime», souligne Martine Roset, conseillère municipale et vigneronne à Satigny. «Les communes les engagent pour faire de la prévention, de l'information et dénoncer le cas échéant.» Elle poursuit: «Ils sont défrayés par les communes, mais c'est l'Etat qui encaisse le fruit des contraventions». Assermentés, les gardes-récolte envoient leur dénonciation à la Direction générale de la nature et du paysage, qui elle-même transmet pour verbalisation au Service des contraventions du Département de la sécurité.