Opposants et partisans: la bataille fait rage

  • Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, prend des mesures drastiques contre le marché noir. JOSEPH CARLUCCI Michael Drieberg (ci-contre), fera figurer nom et prénom de l’acheteur sur les billets du concert de Metallica. DR

    Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, prend des mesures drastiques contre le marché noir. JOSEPH CARLUCCI Michael Drieberg (ci-contre), fera figurer nom et prénom de l’acheteur sur les billets du concert de Metallica. DR

CONTROVERSE • S’ils sont présentés, comme une solution miracle au problème du marché gris, les billets nominatifs, ne font pourtant pas l’unanimité. Parmi les sceptiques, le Paléo Festival, qui ne souhaite pas recourir à ce système et s’en justifie sur son site internet: «On s’aperçoit rapidement que c’est une fausse bonne idée: impossible de transmettre ou revendre un billet à un ami ou à un membre de sa famille.

Impossible également de leur acheter des billets puisqu’il faut décliner son identité au moment de l’achat.» Ce système, allongerait aussi fortement «le temps d’attente non seulement à l’entrée du Festival, mais également à l’achat des billets».

Craintes infondées?

Des réticences contrebalancées par le succès du Gurtenfestival en juillet 2016. Le festival bernois a permis à chacun d’acquérir 6 billets en nom propre. Tous les acheteurs ont dû présenter une pièce d’identité à l’entrée. L’affluence y est, cela dit, inférieure à celle du festival nyonnais, puisqu’il a comptabilisé 79’000 spectateurs l’été dernier, contre 230’000 pour son grand frère vaudois.

Améliorations espérées

Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, prend ces points au sérieux. Il n’envisage pas, contrairement aux organisateurs du Gurten, le remboursement des spectateurs victimes d’empêchements, mais rassure: «Nous traiterons les changements de noms au cas par cas. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas une mesure pour empêcher de donner son billet à un tiers mais pour éviter qu’il soit revendu quatre fois plus cher. Nous aurons un guichet pour régler les litiges sur place.»

Et d’ajouter: «Si le changement de nom ne nous semble pas crédible, par exemple avec une lettre du propriétaire du billet, nous pourrions interdire l’entrée».

Le producteur regrette qu’il n’existe pas de possibilité de changer les noms en ligne, comme le proposent les compagnies aériennes.

L’homme est toutefois confiant. Il s’enthousiasme déjà sur le fait que cette option est à l’étude… CW