Os à ronger

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

La saga du remboursement des primes-maladie payées en trop pendant des années continue. Profitant de la pause estivale – les mauvais coups s’exécutent en été –, les assureurs ont procédé au premier remboursement des assurés lésés. Pour les Genevois, la «généreuse» correction de prime, pour la période de 1996 à 2013, se monte à 79 francs. Deux remboursements identiques suivront en 2016 et 2017.

En résumé, cela signifie que vous et moi avons payé, en 17 ans de cotisations, un excédent de prime d’environ 1,20 franc par mois. De qui se moque-t-on? Sans revenir sur l’opacité comptable – même les ministres cantonaux de la santé ne savent pas d’où sortent ces chiffres –, on a la fâcheuse certitude que les Genevois passent une nouvelle fois à la caisse confédérale.

Une fois de plus. Une fois de trop. En année électorale, il est à espérer que les candidats aux Chambres fédérales se saisissent de cet os à ronger pour enfin montrer les dents à Berne. Il est en effet urgent de défendre les nombreux assurés genevois étranglés par les hausses successives et vertigineuses des primes-maladie. Et, du même coup, de défendre un principe non négociable: celui de l’équité de traitement entre cantons.