Un millier d’armes interdites saisies: record!

- Bombes lacrymogènes, matraques électriques, battes de base-ball, coups-de-poing américains. Voilà l’arsenal saisi sur des individus dans la rue.
- Ces armes dangereuses ont été découvertes grâce à l’intensification des patrouilles de rue.
- Des contrôles qui font aussi diminuer la violence.

  • Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

    Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

  • Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

    Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

  • Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

    Un échantillon des armes saisies sur des gens, notamment durant leur virée nocturne. POLICE/DR Les douaniers saisissent aussi des armes. DR

«Cette hausse des saisies d’armes dangereuses est le résultat de la multiplication des contrôles de rue qui ont augmenté d’environ 70%»

Monica Bonfanti, commandante de la police genevoise

Un millier d’armes interdites ont été saisies sur des individus lors de contrôles dans la rue en 2015! Un record qui interpelle la police. Surtout lorsqu’on passe en revue la dangerosité des armes saisies. Jugez plutôt: bombes lacrymogènes, sprays au poivre, matraques électriques, coups-de-poing américains, nerfs de bœuf, cutter, batte de baseball, etc. De quoi donner froid dans le dos!

Contrôles renforcés

Ce triste bilan a été annoncé à l’occasion de la présentation de la politique criminelle commune entre la Police et la Justice. «Cette hausse des saisies d’armes dangereuses est le résultat de la multiplication des contrôles intensifs de rue qui ont augmenté d’environ 70%», a commenté Monica Bonfanti, commandante de la police genevoise.

Self-défense…

Mais pour quelles raisons de supposés fêtards se promènent-ils particulièrement la nuit armés au mépris de la loi? «Pour nous défendre!» avouent la plupart des jeunes interrogés et habitués à sortir en boîtes ou dans des bars. Reste que ce phénomène de self-défense illégal a des conséquences très lourdes. Ainsi, début septembre, par exemple, une rixe sanglante à l’arme blanche sur la plaine de Plainpalais impliquant une quinzaine de jeunes âgés entre 18 et 30 ans, a très mal tourné. Résultat, il y a eu quatre blessés dont un grièvement…

Comportement dangereux

Alors que les violences sont en constante diminution depuis 2011 (lire ci-dessous), la police genevoise assure que ce type de comportements engendre, au contraire, de l’insécurité. Elle continuera donc plus que jamais, à veiller au grain: «Les efforts engagés seront poursuivis et améliorés», rassure Monica Bonfanti.

Armes factices saisies aux douanes

A Genève, les douanes ont saisi 300 armes interdites en 2015, un chiffre stable. «Il s’agit de la simple matraque à l’arme à feu avec cartouche 9 mm. mais aussi des armes factices, détaille Michel Bachar, chargé de communication du Corps des gardes-frontière de Genève. Il rappelle toutefois que les fausses armes, d’un point de vue de la dangerosité sont considérées comme des vraies armes: «Il nous est effectivement difficile de faire une différenciation lorsqu’un individu a la mauvaise idée de nous menacer avec un tel objet. Et la plupart du temps, ces armes servent à blesser.» Les gardes-frontière les découvrent en général camouflées dans les compartiments des véhicules, boîtes à gants, vide-poche et dans les portières mais rarement sur des individus. Michel Bachar rappelle aussi que jeunes comme aînés tentent de franchir les douanes avec des armes interdites. Seul constat, les armes offensives sont plutôt saisies dans les véhicules des hommes, et les armes défensives dans ceux des femmes ou dans leur sac à main.