Coup de Coeur / Griffe du 17.09.2014

CœUR Aux catholiques du Lignon, j’ai juste envie de dire qu’ils ne doivent pas être tristes. Une église qui part en flammes, pour un fidèle, c’est évidemment très dur. Mais la véritable Eglise, c’est un rassemblement invisible. Il ne dépend pas d’un bâtiment, ni des murs, ni d’un périmètre donné. Cette assemblée (ecclésia) se détermine en fonction de quelque chose de très puissant qu’on partage. Je ne parlerai pas ici de la foi, qui est certes l’essentiel mais sur laquelle j’ai toujours été incapable d’articuler un discours, mais de cette confluence de valeurs et de vibrations. Ce lien invisible, jailli de l’intérieur des êtres et vécu dans le partage, est plus fort que le feu destructeur. J’écrirais les mêmes lignes suite à l’incendie d’un temple, d’une synagogue ou d’une mosquée. (lire également en page 5)

GRIFFE Jamais Pascal Couchepin ne s’est autant exprimé que depuis qu’il n’est plus conseiller fédéral! Il aurait tort de s’en priver: le solliciter pour des commentaires tous azimuts, sur l’ensemble des sujets de la création, est devenu à la fois une mode et une facilité du journalisme en Suisse romande. Dimanche 14 septembre, «grand invité du week-end» de la RSR, il profitait, pour la huit-centième fois, de son temps de parole pour s’en prendre à ceux qui, en Suisse, «simplifient» le discours politique et ont le culot de gagner devant le peuple avec des initiatives populaires. On veut bien. Mais on se souvient qu’il fut un temps, pas si lointain, où par exemple face à la gauche, le parti de Pascal Couchepin ne semblait pas craindre non plus la simplicité du verbe. Le grand vieux parti aurait-il égaré la recette de la victoire?