COEUR Salika Wenger, Jean Batou: le duo d’Ensemble à Gauche pour le premier tour de l’élection au Conseil des Etats (18 octobre 2015) ne manque pas d’allure. La liste de la gauche traditionnelle (Verts et socialistes) est aussi fatiguée que recommencée. Celle de l’Entente, intéressante mais conformiste. Et voilà, à la gauche de notre échiquier, la faconde et la culture d’une Salika Wenger, la connaissance de l’Histoire d’un Jean Batou, qui enseigne cette branche et en connaît un morceau sur le passé de notre pays au vingtième siècle. Il ne s’agit pas ici de savoir si on partage leurs vues, mais voilà deux personnalités politiques et intellectuelles qui disposent largement des moyens rhétoriques permettant un débat de qualité. Ce débat se déroulera dès la rentrée de fin août. C’est un automne politique passionnant qui nous attend.
GRIFFE Praille Acacias Vernets: plus d’une décennie qu’on nous fait miroiter ces trois mots, comme un rêve de la plus haute tour. Dix ans de promesses, dix ans de vent. Ni sous Mark Muller, ni sous ses successeurs, la moindre trace concrète du PAV n’a pu être palpée. Alors, comme on peine à exister sur le terrain du réel, on compense par la grande vie dans l’ordre du virtuel. Ainsi, la maquette du PAV pourra être admirée par le public au pavillon Sicli, rue des Acacias. Cette mise en pâture du fantasme architectural me rappelle un peu ces dimanches d’enfance où j’allais avec mon père voir les avions, sur la terrasse de Cointrin. Nous ne partions pas, mais nous étions pourtant heureux. Non de croquer le voyage réel, mais de goûter à son idée: c’est exactement cela, le PAV.