PRIME MALADIE • 4,8%: ce sera la hausse moyenne des primes maladie sur Genève, en 2016. Elle est supérieure à la moyenne suisse (+4%), et carrément inquiétante concernant les primes pour enfants: +6,8%. Depuis un quart de siècle, toujours la même chose. Toujours la même chanson d’automne. Les gens en ont marre. Reste à savoir ce qu’il faut faire.
Les solutions globales ont été balayées, en initiatives, par le peuple et les cantons: non à la Caisse unique, non à la Caisse publique. Non, également, à des primes en fonction du revenu. Manifestement, le corps électoral refuse ces paquets, pour toute une foule des raisons, tenant autant au rapport des Suisses à l’Etat qu’à la farouche volonté de pouvoir choisir son médecin. Dont acte. Mais alors, quoi?
Alors, poursuivre le combat. Penser à d’autres grandes batailles de notre Histoire législative suisse, où il a fallu des décennies pour avancer. Car une chose est sûre : le système actuel, lancé dans les années 1990, fondé sur la concurrence entre les caisses, donc la recherche du profit, ne fonctionne pas. Il en faut un autre, tant M. Poggia (GE) que M. Maillard (VD) en sont conscients, il faut leur confiance, ces deux hommes ont en eux une dimension d’Etat.
La solution sera sûrement intercantonale, peut-être valdo-genevoise, voire romande. Il faut unir les bonnes volontés. Remettre l’Etat au centre. Non dans sa dimension de bureaucratie, surtout pas. Mais dans celle de l’intérêt général. Tiens, on pourrait peut-être commencer par interdire aux lobbyistes des grandes Caisses de siéger dans les Commissions de Santé des Chambres fédérales.