12 février: la Suisse n’aime pas les excès...

  • Manuel Tornare, conseiller national (PS).  DR

    Manuel Tornare, conseiller national (PS). DR

Pour les 3 objets soumis au vote dimanche 12 février, on retiendra la volonté populaire de ne pas tomber dans les excès.

D’abord les naturalisations de la 3e génération. La logique s’imposait. Comment prétendre, qu’après 3 générations, on ne serait pas intégré? Les affiches honteuses de l’UDC ont fait pschitt...

FORTA: certes, la proposition contenait des imperfections, mais elle était fondée (après l’acceptation de FAIF- fonds ferroviaire) sur un compromis reléguant des pro-bagnoles délirants et des anti têtus.

RIE III: avant la discussion au Parlement, gauche et droite semblaient avoir trouvé un bon compromis. Mais, lors de la discussion au National, des incontrôlables ultra-libéraux (et non des radicaux) se sont plu à charger la «barque» par amendements provocateurs de cadeaux fiscaux pour les plus nantis! Widmer-Schlumpf, Ruth Dreifuss avaient pourtant prévenu: vous allez faire couler la «barque»... Elle a coulé. Et la droite d’être tétanisée un soir frais de février. La classe moyenne, étranglée par une baisse du pouvoir d’achat, a dit non. D’un texte compliqué, elle a bien retenu son essence: question de bon sens! Maintenant: au travail grâce à une droite plus souple et à une gauche pas trop triomphaliste!

Ce pays aime les compromis, son ADN, et se détourne des excès.