Coombien de caleçons?

  • Pascal Décaillet

    Pascal Décaillet

«Pourquoi pas mes caleçons?»,

a lancé François Fillon, suite à la toute dernière trouvaille de ceux qui n’en peuvent plus de fouiner pour avoir sa peau: «l’affaire» de ses costumes. Qui est à l’investigation ce que le prêt-à-porter, ou la fabrication de cols Mao dans la Chine des années 60, étaient à Coco Chanel.

Car enfin, une fois la présidentielle jouée, il faudra quand même s’interroger un peu sur la très grande misère d’une presse n’ayant cessé de nous sortir des «affaires» qui n’en sont pas, de confondre morale et politique, bienséance et capacité (ou non) d’un candidat à conduire l’État. Sans compter l’acharnement sur un homme, bizarrement toujours le même, alors que les mêmes médias épargnent totalement M. Macron. Dans l’intérêt de qui, derrière?

A la vérité, en nous abreuvant de pacotilles, la presse perd chaque fois un peu plus de son crédit. Et il se pourrait bien, d’ailleurs, qu’elle renforce la sympathie de la population pour la personne persécutée. Car les gens ne sont pas dupes: ils sentent très bien tout ce que ce mitraillage peut contenir de manipulation, d’instrumentalisation, et à qui cette petite comédie peut profiter.

Au final, qui gagnera? Pour la présidentielle, je n’en sais rien. Mais je puis déjà vous dire que les médias, avec l’insoutenable légèreté de leur couverture de campagne, où tout aura été traité sauf l’avenir de la France, sortiront grands vaincus. Ils ne l’auront pas volé. Ils auront même tout fait pour obtenir l’immensité du discrédit qui les attend.