Flatter ceux du logis, à son maître complaire

  •  Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

    Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

Ces quelques mots extraits de la fable de La Fontaine Le Loup et le Chien illustrent bien la façon dont Berne envisage nos rapports avec l’Union européenne. Soumis, Parlement et Conseil fédéral sont désormais les valets de Bruxelles et non plus les représentants du Peuple suisse, maître de son destin grâce à la démocratie directe. Aujourd’hui, les baillis de Juncker et ses sbires vont chercher leurs ordres auprès de la Commission européenne.

On l’a bien vu avec l’initiative du 9 février 2014. Nos autorités ont fait fi de la décision du Peuple et des cantons pour «à leur maître complaire», c’est-à-dire placer Bruxelles avant la démocratie directe. Avec le refus de la RIE III, on apprend que cette même Bruxelles est «déçue».

Oui, par son choix, la Suisse a déçu l’Union européenne. Face à cette explicite remise à l’ordre, on s’agite à Berne. Le maître est déçu, vite il faut le satisfaire. L’ouvrage va donc être remis très rapidement sur le métier.

Tout ça pour que quelques conseillers fédéraux puissent aller chercher la caresse de Bruxelles, cette caresse qui leur fait oublier quelques instants le collier qui orne leur cou.