Il faut continuer à apprendre la langue de son voisin

  • Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

    Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

Le débat sur l’apprentissage des langues à l’école agite la Suisse alémanique depuis plusieurs mois. Dans le canton de Zurich, le peuple a toutefois rappelé dimanche 21 mai dernier qu’apprendre plusieurs idiomes, notamment une autre langue nationale, dès le plus jeune âge doit rester la règle.

Ce vote met (temporairement) un terme à Zurich à une tendance outre-Sarine consistant à remettre en cause l’enseignement du français à l’école. Or, remettre en cause l’enseignement d’une deuxième langue nationale à l’école, c’est remettre en cause la cohésion nationale. Connaître celle de son voisin direct est indispensable à la compréhension de la culture de ce dernier. La diversité des langues est une richesse que nous devons préserver. Ainsi la défense du fédéralisme linguistique devra donc s’imposer comme priorité politique au niveau national, si les cantons n’arrivent pas à respecter le statu quo.

Toutefois, rien n’est immuable. Il faut par exemple davantage encourager les échanges d’élèves et de professeurs entre les différentes régions linguistiques du pays. Car l’apprentissage d’une nouvelle langue se fait surtout grâce à une expérience en immersion, qui nous ouvre à une autre culture et à une autre manière de voir le pays.