Mon boucher, mon taxi… et Berne!

  • Carlo Sommaruga, conseiller national (PS)

    Carlo Sommaruga, conseiller national (PS)

L’autre jour au marché, mon boucher se plaignait de la perte de clientèle. Je pointais du doigt les grandes surfaces. Que nenni, c’est le tourisme d’achat en France voisine, disait-il! Et de me rappeler qu’en 2016 à Genève, 100 tonnes de viande importées frauduleusement ont été interceptées. Le manque de douaniers pour les contrôles est évident. Mais à Berne, vu les mesures d’austérité et des coupes budgétaires imposées par l’alliance PDC, PLR et UDC, le renforcement du corps de gardes-frontière reste famélique. Les commerçants genevois peuvent toujours attendre. Quelques jours plus tard, un chauffeur de taxi m’interpelle. «Vous qui êtes à Berne, vous savez qu’Uber et le Conseil d’Etat nous plombent financièrement?» Je l’écoute préoccupé. L’avenir économique de chacun est un sujet grave. Je lui relate qu’à Berne avec le Conseiller fédéral Johann Schneider Amman, farouche opposant à toute réglementation, ce n’est pas beaucoup mieux. A ses yeux, la main invisible du marché règle tout, même à l’ère du numérique! On le sait, ce n’est pas vrai. Que ce soit Uber ou Airbnb, il faut protéger les emplois et les conditions de travail.

Je repars sur Berne plus déterminé encore à défendre la population genevoise.