Contribuable du troisième type!

IMPOSITION • Les robots envahissent notre vie. Faut-il leur faire payer une taxe? Réponses de spécialistes.

  • Chaque employé remplacé par un robot représente une perte de recettes fiscales. GETTY IMAGES/ILEXX

    Chaque employé remplacé par un robot représente une perte de recettes fiscales. GETTY IMAGES/ILEXX

Le sujet semble être d’actualité. Des pays, comme la France, veulent imposer les robots entrés dans nos mœurs. Oui, Nono-le-petit-robot aide nos seniors dans les EMS à faire leur gymnastique – si, si, même chez nous! – ou d’incroyables machines remplacent le travail des humains en usines, notamment…

Faut-il donc leur faire payer des taxes, puisqu’ils deviennent de plus en plus «humains», justement? Telle est la question. Beaucoup de spécialistes sont d’accord. Comme Bill Gates. Le créateur de Microsoft, se dit totalement pour dans la revue BFM Business: «Aujourd’hui, quand le salarié d’une usine fait un travail d’une valeur, disons de 50’000 dollars, ce qu’il gagne est taxé via l’impôt sur les revenus, la taxe sur la sécurité sociale, et tout ça. Si un robot venait à faire le même travail, on pourrait penser qu’il faut le taxer au même niveau.»

Etre humain remplacé…

Xavier Oberson, avocat et professeur de droit à Genève, se passionne pour le sujet. Interrogé dans Le Temps, il argumente qu’un robot remplace un être humain et prend une à deux places de travail. Donc, si cette révolution technologique est en marche, «on doit tabler sur d’importantes pertes d’emplois et cela implique également des pertes de recettes fiscales, de cotisations sociales et d’éventuels besoins supplémentaires de financement». A condition tout de même de trouver une solution qui ne constitue pas un frein à l’innovation. Ce débat intervient au moment où le Parlement européen est appelé à se prononcer sur la création d’un statut juridique pour les robots!