Road trip écolo en Suisse romande - Mes convictions en vrac

  • La vente en vrac a le vent en poupe. DR

    La vente en vrac a le vent en poupe. DR

Dans l’émission Aujourd’hui diffusée tout l’été à 13h15 sur RTS Un, Jonas Schneiter part à la rencontre de projets positifs pour le développement durable. Accompagné par l’écologiste Marc Muller, le journaliste sillonne la Suisse romande à bord d’un bus solaire. Chaque semaine, Jonas Schneiter revient pour GHI sur un projet qui l’a particulièrement marqué. Une émission soutenue par SuisseEnergie et les cantons romands.

Au XIXe siècle, le mot Wrac commence à apparaître dans la langue française. Il vient du néerlandais et il est essentiellement utilisé pour parler des poissons jetés dans un baril sans précaution particulière. C’est alors que l’on commence à percevoir ce mode de présentation comme un manque d’effort destiné à des produits bas de gamme. Au contraire, plus un aliment ou un objet est précieux, plus il sera emmitouflé dans de multiples couches. Ceci reste profondément ancré dans nos esprits. A tel point, c’est vrai, qu’on nage aujourd’hui dans des kilos d’emballages à chaque fois que l’on revient des courses. Autant de plastique que nous avons dû payer avec le prix du produit et qui nous coûtera ensuite à éliminer avec la taxe au sac.

C’est précisément là que les magasins en vrac deviennent avantageux. Ils permettent non seulement d’acheter exactement la bonne quantité, mais en plus d’éviter de payer l’emballage et le marketing d’un produit. Autant de coûts économisés qui sont alors investis dans la confection même du produit. Un magasin en vrac n’est donc pas low cost, mais il propose davantage de qualité. De quoi casser les ancestraux clichés néerlandais! Du dentifrice solide aux fruits et légumes en passant par le pain, le shampoing dur, la lessive bio, les céréales suisses, ces boutiques offrent un nombre épatant de références. Et le succès est largement au rendez-vous! L’une des premières de Suisse est d’ailleurs née à Genève. Il s’agit de Nature en vrac dans le quartier des Grottes. A Lausanne, trois boutiques ont ouvert ces dernières années, dont Chez Mamie Bio. Cette franchise, créée il y a deux ans par un jeune couple visionnaire, compte déjà 12 enseignes en Suisse. La preuve que la prise de conscience devient générale. Pas forcément pour sauver la planète, mais pour améliorer sa vie et mieux utiliser son pouvoir d’achat. Jonas Schneiter