J’ai remarqué d’importantes variations de ma disponibilité sexuelle suivant mon cycle, pouvez-vous m’expliquer pourquoi?
Les variations hormonales induites par les différentes phases du cycle menstruel modifient la réponse sexuelle et le comportement intime féminins. Ces changements physiologiques sont peu connus et créent beaucoup d’incompréhension dans les couples, car ils sont interprétés comme des caprices, surtout quand ils s’accompagnent de sautes d’humeur et de perturbations émotionnelles.
En début de cycle, pendant les règles, l’écoulement de sang indispose beaucoup de femmes, les détournant du sexe. Elles se sentent «salies» par leurs règles et sont gênées par les odeurs qui les accompagnent, refusant tout rapport sexuel. D’autres, au contraire, profitent de l’effet lubrifiant du sang qui s’écoule pour pallier à une éventuelle sécheresse vaginale…
Entre la fin des règles et le milieu du cycle, le taux d’œstrogènes s’élève et stimule physiologiquement l’intérêt sexuel de la femme, la rendant plus disponible et plus vite excitée en cas de stimulation.
Autour de l’ovulation, qui survient entre le 12e et le 16e jour du cycle, le désir est au maximum. Une femme féconde se sent plus réceptive et désirante. Le vagin s’allonge et ses sécrétions sont plus abondantes et fluides, ce qui favorise la pénétration et la rend très plaisante. C’est nettement la période la plus favorable à l’épanouissement sexuel des femmes. Les hommes à l’odorat sensible perçoivent les effluves érotiques qu’elles dégagent, des phéromones signalant olfactivement la période fertile.
Après l’ovulation, en deuxième phase de cycle, le taux de progestérone s’élève pour préparer l’utérus où se nichera l’ovule fécondé. Cette hormone diminue la disponibilité sexuelle féminine et freine la réponse orgastique. Certaines femmes se plaignent à cette période d’une perte de désir et des sensations sexuelles, en particulier pendant la semaine qui précède les menstruations. D’autres, au contraire, ressentent un désir plus intense juste avant les règles…
Il ne faut pas oublier que tout moyen contraceptif hormonal qui interfère avec le cycle menstruel modifie la réponse sexuelle féminine selon le schéma exposé ci-dessus, raison pour laquelle nombre de couples leur préfèrent des contraceptifs mécaniques.
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