Je viens d’apprendre que l’épouse de mon frère cadet est enceinte, alors que j’en rêve depuis longtemps. Mais mon ami ne se sent pas prêt à devenir papa, car il craint que l’arrivée d’un enfant ne perturbe notre belle entente sexuelle.
En ce climat estival, on voit fleurir les jolis ventres ronds qui ne laissent personne indifférent. Vous êtes de celles qui rêvent de devenir mamans et envient les femmes enceintes qu’elles croisent sur leur chemin. Et qui me disent: «Toutes mes copines sont enceintes» ou «tous nos amis ont déjà des enfants» devant leur partenaire encore réticent à franchir ce pas important.
La pression sociale est forte. Nous sommes influencées par nos traditions d’origine et par l’âge auquel nos mères ou grand-mères ont eu leurs enfants. Certains couples ont l’impression que leurs parents sont désireux et impatients d’avoir des petits-enfants. D’autres hésitent parce que ces futurs grands-parents sont encore fort occupés à travailler ou voyager, et peu disponibles pour les aider à s’occuper d’un bébé.
De nos jours, certaines femmes privilégient leur carrière professionnelle à un désir d’enfant. Un quart d’entre elles affirme ne pas en vouloir, ce qui est une vraie révolution culturelle! On peut craindre une grossesse et un accouchement compliqués. Quand on entend celles qui racontent qu’elles ont eu «le périnée éclaté jusqu’à l’anus» ou des relations sexuelles douloureuses pendant des mois après une naissance, cela ne fait pas envie! Cette peur de l’accouchement par voie basse peut induire une demande de césarienne.
Du côté des hommes, les angoisses sont nombreuses aussi. Celle de ne plus avoir accès à leur douce moitié pendant la grossesse, ou qu’elle devienne moins désirable. La crainte d’être mis de côté au profit de bébé, ou de ne plus avoir accès à ses seins qu’ils aiment tant si elle a décidé d’allaiter. Ou encore de ne plus se sentir après si serré dans le sexe de sa compagne ou de lui faire mal en la pénétrant. Toutes ces informations qui circulent entre hommes et femmes peuvent en décourager certains de devenir pères ou mères.
Profitez donc de la grossesse de votre belle-sœur pour rediscuter ce sujet sensible avec votre partenaire. En pesant bien le pour et le contre ensemble, car il est important qu’un enfant soit le fruit d’un désir partagé.
Pour une réponse personnelle, écrivez à: Dr Juliette Buffat, GHI, CP 167, 1211 Genève 4. Joindre une grande enveloppe (18x25 cm) timbrée. Les lettres ne sont pas ouvertes par la rédaction. Ou envoyez vos questions par e-mail à l’adresse: cherejuliette@ghi.ch