2022, l'année du peuple

2022, à Genève, sera une année sans élection, ce que devait déjà être 2021, c’était hélas sans compter la complémentaire Maudet. Une année sans élection, et ce sera un pur bonheur!

Nous accordons beaucoup trop d’importance au choix des personnes, au détriment des thèmes. Or la politique, c’est avant tout un combat d’idées, un choc de désirs, de projections intellectuelles. Et tout cela, surtout, doit se déployer dans l’espace collectif, non dans le jeu de miroirs des ambitions personnelles.

La puissance de notre démocratie directe suisse, sa singularité, c’est qu’elle permet au peuple, notamment par la voie de l’initiative, d’agir directement sur le contenu. Sans passer par les intermédiaires, la cléricature des parlementaires, la combinazione des partis, les calculs d’apothicaires des officines.

Une initiative, c’est le peuple qui donne rendez-vous au peuple, un beau dimanche, et basta. Le Clergé politicard, on le court-circuite! Moi, j’aime. Et si c’est populiste d’aimer ça, alors je suis populiste, j’assume totalement ce mot, il me convient!

Je nous souhaite donc à tous, citoyennes et citoyens de Genève, membres avec moi de ce corps électoral qu’on appelle «peuple», de nous concentrer à fond, en 2022, sur les thèmes. Et de laisser bien tranquilles les personnes, avec leurs appétits (qui, déjà, ne manquent pas de poindre) en vue du printemps 2023. Laissons-les, entre eux, gauger dans leurs rivalités. Faisons la politique.

Elle appartient à tous. Et surtout pas au petit club des élus, si heureux de se tutoyer, dans leur Palais des Glaces.