92,5% des plages sont au top!

QUALITÉ DES EAUX • Découvrez en primeur dans GHI la carte 2023 élaborée par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL). Et choisissez les plages où vous pourrez aller vous baigner en toute quiétude.

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Tous à l’eau! Le beau temps étant (enfin) de la partie, l’envie d’aller piquer une tête commence à se faire furieusement sentir. Mais, où aller se baigner en toute sérénité? Pour le savoir, rien de tel que la carte des plages, élaborée chaque année par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL). L’édition 2023 est à découvrir en primeur dans GHI.

Principal enseignement: sur les 120 plages situées à Genève, dans le canton de Vaud et en France voisine, 118 sont tout à fait propices à la baignade. «92,5% d’entre elles bénéficient d’eaux d’excellente qualité et 6% de bonne qualité», précise la secrétaire générale de la CIPEL, Nicole Gallina.

«Seules les plages de Champ de l’Eau, à Anthy-sur-Léman (F) et de la Pointe à la Bise (GE) peuvent présenter des risques de pollution momentanée, détaille-t-elle. La plage genevoise se trouve être très proche de la réserve naturelle du même nom qui connaît une forte concentration d’oiseaux d’eau, de quoi entraîner un apport souvent élevé de bactéries fécales d’origine aviaire.» Vous voilà prévenus! En dehors de ces deux plages, un orage ou encore de fortes pluies peuvent provoquer le débordement de stations d’épuration. Ce qui peut dégrader momentanément les eaux à proximité.

Autre éventuel problème ponctuel: les cyanobactéries. «En cas de forte chaleur et de stagnation des eaux, certaines espèces phytoplanctoniques potentiellement toxiques peuvent se développer. Il s’agit dans ce cas d’éviter de se baigner», souligne Nicole Gallina. Particulièrement adaptées aux températures chaudes, ces algues microscopiques pourraient être de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique. Car, tel est l’un des défis majeurs pour le Léman. «La hausse des températures (de 2.2°C de l’eau de surface depuis 1970) ainsi que l’absence de renouvellement des eaux profondes depuis l’hiver 2011-2012, créant un déficit en oxygène au fond du lac, ont un impact indéniable sur l’écosystème.»

En résumé: si l’amélioration de la qualité des eaux ces dernières décennies est indéniable, «le Léman se trouve actuellement en convalescence», insiste Nicole Gallina. Et la CIPEL, qui fête ses 60 ans d’existence, veille au grain.