Affaire Adeline: l’heure de vérité

  • Giancarlo Mariani

    Giancarlo Mariani

L’heure de vérité a sonné. Mercredi 5 février, l’ancien conseiller d’Etat Bernard Ziegler livre son rapport sur l’affaire Adeline, la sociothérapeute assassinée par un détenu dangereux. Fracassantes ou non, ses conclusions vont nécessairement mettre le feu aux poudres. Pourquoi? Parce qu’au-delà des responsabilités des uns et des autres, le gouvernement genevois sera, une nouvelle fois, sommé de mettre en place de nouvelles mesures pour prendre en charge les détenus sexuels dangereux.

Pas facile. Surtout que le temps presse. Pour mémoire, Curabilis, la prison-hôpital, ouvrira ses geôles au mois d’avril. Concrètement, le Conseil d’Etat a jusqu’à cette date pour établir les nouvelles directives. Des protocoles qui doivent, entre autres, définir clairement les rôles des différents départements. Dans ce processus, ceux de la Santé et de la Sécurité sont en première ligne. Obligés de coexister en bonne intelligence, ils devront néanmoins ne plus mélanger les leurs. Il en va de la sécurité des citoyens.

Aujourd’hui, personne ne comprendrait et ne pardonnerait que la politique de réinsertion des détenus, absolument nécessaire, puisse se faire au détriment de la sécurité des citoyens ou du personnel médical. Quelles que soient les circonstances.