Au volant d’une fabuleuse légende

Elle peut rouler sur la route, mais elle a été conçue pour le circuit. Cela signifie, en quelques mots-clés: carbone, légèreté, rigueur, puissance. Reprenons. Pour 800 ch, le poids de 1300 kg est vraiment bas. La McLaren Senna a été produite en série limitée à 500 exemplaires, tous vendus. Il en reste bien un, à la concession de Nyon, pour un amateur averti et à l’aise, au cas où une envie de collectionneur vous titillerait.

Deux mondes

Senna: un nom à jamais lié à Ayrton, pilote brésilien de légende, dont la carrière s’est achevée tragiquement le 1er mai 1994 sur le circuit de San Marino, en Italie. Son aura subsiste, l’attachement de McLaren à son célèbre champion aussi. Créer une voiture exceptionnelle a été un défi.

Civilisée, la Senna l’est quand on se déplace au quotidien. Sauf qu’il n’y a guère d’endroit où loger un bagage ou un imperméable… A la moindre sollicitation, elle se transforme en machine de course. D’ailleurs, chaussée de pneus à gomme plutôt tendre, elle recueille le plus petit gravillon, que la force centrifuge envoie buter contre le carbone des passages de roues: un vrai son de compétition.

Sa silhouette très racée est surmontée d’un immense aileron, mobile, qui augmente la pression verticale en fonction de la vitesse. Au freinage, il se dresse pour servir d’aérofrein. Tout est exceptionnel. Accélérations fabuleuses, précision millimétrique de la direction, réactions instantanées et décélération incroyable. Elle paraît d’un abord difficile, elle est au contraire très docile. Puis féline, rageuse, dès que l’on choisit les modes de conduite Sport ou Track.

L’utiliser au quotidien, c’est accepter de ne pas se garer n’importe où, de susciter des regards d’envie et ce n’est pas sa vocation. Prendre rendez-vous pour des tours de circuit, là, on touche au plaisir pur, à la sensation de conduire une voiture hors du commun dont jamais on ne trouvera la limite. A moins d’avoir les gènes d’Ayrton Senna…

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