La réforme de l’AVS est peut-être sous toit mais elle est loin d’être acquise. Intitulée AVS 21, cette nouvelle révision de la loi sur la stabilisation des retraites propose comme mesure phare, l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, passant de 64 à 65 ans. Cette opération permet d’économiser quelque 10 milliards de francs sur dix ans, sur le dos des femmes.
L’ambition et le courage auraient dû être de lutter contre l’inégalité salariale car les femmes continuent de percevoir des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. L’ambition et le courage auraient dû être de reconnaître le travail non rémunéré assuré par les femmes et de leur accorder plus d’égalité dans les lieux de pouvoir économiques ou politiques. L’AVS, cet outil social, redistributif et solidaire par excellence, doit être renforcée et non affaiblie, en augmentant par exemple la contribution de la Confédération via les milliards de bénéfices de la Banque nationale Suisse.
On se souvient encore de l’échec de la Prévoyance vieillesse PV 2020, refusée à 52,7% en 2017. On comprend aussi que le front qui avait combattu cette réforme, est aujourd’hui toujours uni et prêt à battre le pavé, une nouvelle fois, pour lancer et faire aboutir le référendum contre AVS 21.