Le Plateau des Glières, en Haute-Savoie, fut un haut lieu de la résistance aux nazis durant deux mois en 1944. Depuis le passage du Tour de France en 2018, le col éponyme (1440 m) connaît un engouement auprès des cyclistes. Depuis 2016, «La Résistance», cyclosportive automnale déjà légendaire, mêlant secteurs asphaltés et non goudronnés, en a fait son point d’orgue.
L’idéal est de goûter la beauté du plateau à l’occasion d’une boucle partant du lac d’Annecy. L’itinéraire passe par le modeste col de Bluffy (630 m), où un château vu dans Le Hussard sur le toit vous fait de l’œil. Une fois ralliée la «capitale du reblochon fermier», on remonte la vallée de Thônes, rive gauche par de petites routes jusqu’à St-Jean de Sixt au cœur du massif des Aravis. On redescend ensuite quelques kilomètres en direction du Petit-Bornand pour mieux remonter à droite jusqu’au plateau par son versant est. Soit 8,7 km pour 725 m de dénivelé à 8,3% de moyenne. Ce versant se révèle préalpin à souhait et les voitures ont le bon goût de s’y faire rares. Le petit massif des Bornes s’y offre dans toute sa beauté intemporelle. Une route gravillonneuse mais cyclable de 2 km, «strada biancha», traverse le plateau.
On peut y improviser une escale bienvenue «chez la dame de Haute-Savoie» chère à Cabrel, soit au légendaire gite La Constance.
Le retour n’est que descentes et faux plats descendants (à l’exception de deux côtes à la sortie de Thorens puis de Naves) et caresse les contreforts de l’emblématique mont Parmelan, achevant de conférer un côté aventureux à l’échappée...
80 km, 4 à 6 h de selle, D+1800/-1800 m