PARKING • «On fait attention à respecter les horaires indiqués et on reçoit tout de même une bûche. Il y a de quoi être en colère!», s’emporte Bénédicte, automobiliste d’une cinquantaine d’années. La cause de son irritation? Une amende de stationnement de 40 francs, déposée sur son pare-brise début
octobre dans une zone bleue des Eaux-Vives. La douloureuse évoque le Code 202.1 de l’Ordonnance sur les amendes d’ordre, qui sanctionne le fait de «ne pas placer ou placer de manière peu visible le disque de stationnement sur le véhicule (art.48 a, al. 4 OSR).»
Disque à double-fenêtre
Pourtant, la quinquagénaire avait pris soin d’indiquer son heure d’arrivée sur son vieux disque à double-fenêtre et de le poser de manière visible sur le tableau de bord. «J’ai hérité de cette voiture de mon père. Lui n’avait jamais eu d’amende de ce type. C’est incompréhensible. J’ai été pénalisée comme si j’avais dépassé la durée de stationnement. Ça ne donne pas envie de faire des efforts», regrette Bénédicte.
L’explication est donnée par la Fondation des parkings, à l’origine de l’amende. «Le disque à double-fenêtre est interdit dans toute l’Europe depuis le 1er janvier 2003. Il a été remplacé par le disque à une seule fenêtre», répond Emmanuelle Merle, responsable communication.
Elle ajoute: «Les tribunaux ont confirmé que les conducteurs qui utilisent le disque à double-fenêtre sont amendables. En conséquence, placer ce disque sur son pare-brise équivaut à une absence de disque.»
Pourquoi ne pas privilégier la sensibilisation, plutôt que la sanction? «Cela fait dix-neuf ans que le disque à double-fenêtre a été interdit. Il a été toléré très longtemps, même plus d’une année après son interdiction. En 2022, cette tolérance ne se justifie plus», tranche Emmanuelle Merle.
La Fondation des parkings en profite pour rappeler que les disques de stationnement sont la plupart du temps gratuits, par exemple en se rendant auprès d’un de ses guichets. Mais aussi, à l’occasion de cet article, au standard du GHI, dans la limite des stocks disponibles. De quoi permettre à Bénédicte de s’équiper. «C’est dommage d’avoir perdu 40 francs. Mais j’admets mon erreur», conclut-elle.