Bilan: moins de morts, plus d’accidents graves

  • La police genevoise a renforcé les contrôles. DSPS

SÉCURITÉ ROUTIÈRE • A Genève, les accidents avec dégâts matériels et avec blessés sont en augmentation. Voilà ce qui ressort du bilan 2022 de la police routière, présenté en conférence de presse mardi 21 mars. Autre élément notable: l’augmentation du nombre d’accidents dont la cause est l’alcool, en hausse de 14,8% par rapport à l’année précédente. Mais, tout n’est pas sombre pour autant. Les accidents mortels sont significativement en baisse dans le canton, avec 9 morts en 2022 (-35%), contre 14 en 2021 et 13 en 2020.

«Le bilan est mitigé. Après les années noires qu’ont été 2020 et 2021 en termes de mortalité, nous repassons sous la barre des 10 décès et renouons ainsi avec les chiffres d’avant la pandémie. Mais le nombre de blessés, en augmentation de 0,80%, tout comme le nombre d’accidents ayant provoqué des dommages matériels (+8,47%) nous préoccupe», commente le major Patrick Pulh, à la tête de la police routière. Du côté des blessés graves, on déplore 349 victimes, un chiffre relativement stable depuis 2018. A noter que les E-Bike et les motocycles ont connu une légère baisse des accidents de ce type.

Au rang des catégories touchées par une hausse on retrouve la trottinette électrique avec 71 accidents en 2022 contre 51 en 2021 et 21 en 2020. Dans la majorité des cas, le conducteur de l’engin était responsable.

Plus largement, le comportement de la personne est en cause. On retrouve l’inattention et la distraction (649), les refus de priorité (356) ou encore les erreurs de conduite (545), mais aussi la vitesse, le non-respect des signalisations lumineuses ou les dépassements dangereux (388). Autre cause majeure: l’état de la personne (alcool, stupéfiants, médicaments, fatigue…). A noter que sur les 479 accidents de cette catégorie, 411 sont liés à l’alcool. «Face à ces chiffres en hausse pour les états d’ébriété, nous avons renforcé les contrôles. Nous testons également les stupéfiants et les médicaments», prévient ainsi Patrick Pulh. Il reconnaît toutefois qu’il peut être difficile de dépister un conducteur fatigué ou sous l’emprise de certains traitements difficilement détectables.