Cachez-moi ce sein!

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C’est bien connu les images sont puissantes. Du tableau L’origine du monde de Courbet aux Femen exposant leurs poitrines, le corps féminin a été tantôt sublimé par l’art, tantôt utilisé comme arme, tantôt comme argument publicitaire. A Genève, il n’est pas rare que des affiches mettant en avant les atouts de telle escort ou les services de tel salon fassent parler d’elles. (lire en page 7)

Que faut-il en penser? Ce qui prime, c’est la surprise voire le choc. D’autant plus s’il faut expliquer à un enfant le contenu voire le message de l’image. Faut-il les informer et les préparer au mieux aux réalités de ce monde? Ne devrait-on pas les préserver? Certes… Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas s’offusquer des publicités pour la lingerie féminine?

Le mouvement #metoo et la montée en puissance des combats féministes ont permis de dénoncer l’objectivation du corps de la femme et de s’interroger sur les messages souvent sexistes véhiculés notamment par la publicité.

Cependant, c’est oublier un peu vite que la prostitution est une activité légale. Qui a, à ce titre, le droit de faire sa promotion. De même, c’est fermer les yeux sur les nombreux contenus plus que suggestifs auxquels sont confrontés, en quelques clics, ces enfants que l’on souhaite préserver: des clips de rap aux publications sur Tiktok et Instagram.

Alors que le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, vient d’être célébré, un mot résonne: éduquer!