Dans mes pérégrinations funèbres, je vous avais partagé quelques coutumes de notre monde. Une de vous, amis lecteurs et lectrices – ma première enseignante en classes enfantines, retrouvée grâce à cette chronique – m’a confié l’existence d’un cimetière «joyeux». Oui, vous avez bien lu: joyeux! Niché en Europe, dans le village de Sapânta, au nord de la Roumanie, ce lieu de mémoire est enchanteur. Sept cents croix en bois sont peintes en bleu et rehaussées de scènes colorées propres aux défunts. On y illustre ainsi une passion, mais aussi un défaut ou une qualité. A l’aune de cet hymne «enjoué», Ion Stan Patras qui a sculpté ces œuvres naïves comme de vibrants et touchants hommages à ceux qui sont passés sur cette terre et s’en sont allés. Plus tendre et touchant, parfois, que nos stèles en marbre si austères… Merci Jacqueline pour cette découverte joyeuse!