La mort à la télévision est presque devenue banale. Les séries américaines et françaises ont rivalisé «d’audace» pour l’illustrer. On se souvient de l’excellent Six Feet Under, mais aussi d’autres épisodes sanglants avec moult scènes d’exercices thanatologiques et autres crimes sanglants et dérangeants. Eh bien, la Suisse s’y met aussi. Mais de façon évidemment plus… «douce», moins voyeuriste. La série Le Croque-mort, tournée en Argovie, prend donc ses quartiers sur RTS1 le jeudi soir. Le héros, Luc Conrad, est un ancien flic devenu croque-mort en reprenant la société de pompes funèbres de son père. Certes, le rythme est lent, mais les intrigues sont bien ficelées. Il y a quelques scènes irréalistes, comme le stagiaire gothique qui transporte un cercueil d’enfant… en bus. Beaucoup critiquent. Et pourtant, il y a bien de l’empathie et de la vraie gentillesse dans cette série et dans l’univers difficile qu’est la mort. A l’inverse de ses séries formatées et «saignantes» où l’être humain n’a plus de sentiments.
Croque-mort en séries
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Sandra Joly