«Mais pourquoi dit-on toujours du bien des personnes décédées, alors que certaines n’étaient justement pas bienveillantes?» Vaste question. Chacun, qui qu’il soit, a droit à un hommage. L’officiant – religieux ou non – n’entend et ne transmet que ce que les familles veulent bien lui conter. Mais il est vrai que lorsque ce qui unit ces familles n’est que douleur, injustice et colère… nous devons trouver les mots ou laisser la place à ce qui doit être. Ceci, évidemment, sans laisser une cérémonie tourner au «pugilat». D’où l’importance de choisir les mots et les gestes pour dire «au revoir». Pour dire-sans-dire-tout-en-disant! La finesse est exigée, la volonté d’être juste aussi, un équilibre quelquefois mis à mal par des souffrances vécues. Mais dans un récit tout en noirceur, il y a toujours une lumière, même minime soit-elle; une lueur d’espoir sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Et, ainsi, permettre d’être pleinement au cœur du deuil.