Forfait beauté

Eric-Emmanuel Schmitt et sa sœur Florence viennent de perdre leur maman. L’écrivain décrit – de façon brillante et truculente – dans son dernier ouvrage Journal d’un amour perdu son rendez-vous, (d)étonnant aux Pompes funèbres françaises. L’employée, «maquillée, manucurée et crêpée», fait mention d’un «oubli» dans le contrat de funérailles prévu par leur maman. «Elle n’a pas coché la préparation de son corps pour l’exposer avant la mise en bière, leur dit-elle. Elle semblait coquette… Je rajoute le forfait beauté?» Réponse cinglante du fils: «Elle n’a rien oublié, Mademoiselle. Elle exécrait cet usage. Notre mère a toujours maîtrisé ses apparitions. Permettons-lui de maîtriser aussi sa disparition.» Nous imaginons sans peine la colère fortement contenue de l’auteur à succès… C’était pour lui une façon «polie» de faire respecter les choix des défunts, mais également des vivants!

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