Histoires de chaises

Les chapelles du Centre funéraire de Saint-Georges font… froid dans le dos. Ce pourrait être un jeu de mots, ça ne l’est pas. Règles sanitaires obligent, 25 chaises sont réparties, dispersées dans un lieu qui peut en contenir entre 160 et 340… Le Service des pompes funèbres de la Ville de Genève a dû faire le nécessaire pour éviter la propagation de ce satané virus, c’est normal. Mais comment imaginer les familles qui entrent dans cet espace vide, où la distance d’assise est reine. Pas facile de prendre congé d’un des siens en comité réduit, et dans une chapelle dénudée, qui nous rappelle cruellement la période de confinement et, bien sûr, ses dangers. Le chagrin est double. A nous, célébrants, de réinventer ce moment, de trouver une façon, chaleureuse et humaine, de réunir la famille, de donner du sens à ce temps de recueillement et de remplir ce vide. C’est possible. Avec le cœur, on peut tout!

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