LE PLUS VITE POSSIBLE, SVP!

Touchées par un décès, les familles souhaitent «passer vite à autre chose». Pour celles qui rendent hommage, il est de plus courant de nous entendre dire, sitôt la personne décédée: «Nous voulons une cérémonie dans deux jours.» C’est toujours, pour moi – et pour nombre de mes pairs, religieux ou non – un sacré défi. Une cérémonie se construit, se ressent, s’organise, s’écrit, s’apprécie pour être prête à le vivre et le partager, le jour J. C’est comme une respiration entre maintenant, pendant et après. Je suis, certes, au service de mes familles. Mais quelquefois, cela me laisse songeuse. Quelle place laissons-nous à la mort et à nos défunts? Je sais que le deuil est sensible et si personnel… Combien ont accompagné des êtres aimés dans la maladie, longue et cruelle, et n’en peuvent tout simplement plus. Chacun a son histoire. Accompagner des gens dans la peine, c’est aussi cela: accepter ce qui est, même la rapidité des «adieux».

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