Maman aimait son magnolia, moi tout autant. Cet arbre m’est précieux, tant par l’héritage transmis que par la beauté de cette essence. Ses fleurs blanches et rosées aiment à sortir entre fin mars et début avril. Je vois dans cette floraison remarquable comme une ode à l’amour maternel. Cette sensation qu’elle est – et sera – toujours là. Il y a deux ans, la neige avait fait ployer et casser trois grandes branches. Laissant l’arbre diminué de moitié… Cette année, le gel s’est invité. Et les fleurs ont littéralement brûlé en quelques heures: de rose tendre, elles sont devenues brunâtres. Choc et tristesse. Accepter les affres de dame nature, c’est aussi cela: savoir que rien n’est immuable et que nous ne décidons de rien. J’ai beau admirer ces fleurs, je sais qu’elles ne durent pas. Et qu’il faut ramasser leurs nombreux pétales… et voir les promesses de feuillages verts commencer à s’épanouir.
Magnolia
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DR