Après la jolie histoire de la semaine dernière sur la belle fraternité des réseaux sociaux, en voici une autre, qui est tout son contraire. «On aurait dû le laisser pourrir sous la neige» ou «C’est bien fait pour lui, il a eu ce qu’il méritait!»: deux exemples de commentaires postés sur Facebook pour évoquer la mort d’un guide de montagne valaisan, chevronné, emporté par une avalanche le 23 janvier dernier. Ses proches subissent une double peine: la douleur de la perte et l’horreur des jugements. Des mots blessants, hâtifs, ignobles. On pianote, on poste, on commente, on tranche, on arbitre, on condamne sans avoir conscience des conséquences. Une épouse et des enfants dévastés. Et il a fallu un article dans un journal avec des paroles de clients pour saluer la mémoire de ce guide pour faire changer les mentalités et ramener quelque compassion... et un peu de baume sur le cœur de cette famille dans le deuil.