Coquille vide

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«Transition écologique»: la majorité gouvernementale de gauche, à Genève, n’a que ces deux mots à la bouche! Ses représentants nous les brandissent dans tous les débats consacrés aux finances cantonales. Les chiffres, on les connaît: 460 millions de déficit prévus au budget 2022; 12,8 milliards de dette. En clair: l’Etat n’a plus un sou! Il doit emprunter pour vivre. Si les taux d’intérêt remontent, c’est la banqueroute.

Mais peu importe! La gauche gouvernementale ne s’en émeut pas le moins du monde. Elle garde le sourire, et nous promet la «transition écologique». Alors, pour ma part, chaque fois que j’accueille l’un de ses représentants pour des débats, j’essaye d’en savoir plus. Poliment, je demande: «La transition écologique, c’est quoi, au juste?»

La réponse, hélas, est encore plus imprécise que lorsqu’on interroge les mêmes personnes, depuis des années, sur un autre mantra: la «transition énergétique», censée remplacer sans tarder le nucléaire par des «énergies renouvelables». Dès que les questions deviennent concrètes, les réponses sombrent dans l’abstrait, le slogan. Bref, une coquille vide.

Et il y a pire: pendant que nos édiles de gauche rêvent la «transition», les matières premières et les énergies viennent à manquer. Dans toute l’Europe, le problème commence à se poser. C’est du lourd: il en va de nos vies quotidiennes. La France parle déjà de garder le nucléaire, en le modernisant. L’Allemagne revient à son bon vieux charbon, qui a fait sa puissance depuis deux cent cinquante ans. Mais chez nous, on nous balance du rêve. Le réveil sera difficile.