De grâce, empoignons les vrais problèmes!

Le coût de la vie. Le poids écrasant de l’imposition du travail. La maigreur des retraites. Voilà nos vrais problèmes! Attaquons-nous à eux! Sans nous laisser enfumer par les délires «sociétaux» d’une petite clique.

  • Il faut s’attaquer aux vraies préoccupations de nos compatriotes: coût de la vie, fiscalité, retraites, emploi des jeunes, etc. 123RF

    Il faut s’attaquer aux vraies préoccupations de nos compatriotes: coût de la vie, fiscalité, retraites, emploi des jeunes, etc. 123RF

Primes d’assurance maladie. Fiscalité étouffante. Taxes. Coût de la vie. Pouvoir d’achat. Retraites. Emploi des jeunes. Apprentissage. Statut des seniors. Prix de l’essence. Prix des médicaments. Loyers. Prix des combustibles de chauffage. Tels sont les vrais problèmes, et les vraies préoccupations, de nos compatriotes.

Ces soucis-là, ce sont ceux des classes moyennes, celles pour lesquelles je me bats, depuis tant d’années. Les gens qui travaillent! Ils ne sont ni des assistés, ni des nababs. Ils sont entre les deux, et constituent la masse la plus importante de notre population. Des gens honnêtes, ponctuels, fiables, de vraies qualités suisses, dont nous n’avons absolument pas à rougir.

Souffrance des classes moyennes

Pour ma part, j’aime ces qualités-là, je ne supporte pas les margoulins, les traficoteurs, les spécialistes du système D. J’attends de mes contemporains qu’ils aient de la compétence dans leur métier, de la rigueur, de l’exactitude, qu’on puisse leur faire confiance, qu’ils soient aimables, et ne passent pas leurs samedis à vociférer dans les rues derrière des banderoles idéologiques. Bref, j’aime les gens sérieux.

Les classes moyennes! Celles qui n’en peuvent plus d’être fiscalisées sur leur travail, la sueur de leur front, sans jamais toucher la moindre subvention. On attend d’elles, au fond, qu’elles marchent ou qu’elles crèvent. Elles n’intéressent pas les municipalités de gauche des grandes villes suisses, comme Genève. Elles ne constituent pas, à leurs yeux, une clientèle idéologiquement intéressante.

Elles n’intéressent pas non plus, de l’autre côté de l’échiquier, les golden boys de l’ultra-libéralisme, ceux qui montent à Berne pour défendre le système financier mondialisé, et ne se soucient que fort lointainement des idées de nation, de patrie, de communauté d’appartenance. La Bourse, tel un Veau d’or, est leur religion.

Résistance intellectuelle

Alors de grâce, amis lecteurs, empoignons les vrais problèmes! Ne nous laissons pas aveugler par le brouillard idéologique des chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne, ces gens qui sont chez eux, à longueur de journées, dans les émissions «sociétales» de la RTS. Ne nous laissons pas enfumer par le jargon et la ridicule préciosité autour des «questions de genre», autour de la couleur de la peau, autour de la relecture culpabilisante de notre histoire. Non, non, et non! Nous avons mieux à faire que sombrer dans ce mimétisme idéologique, où tous disent la même chose, avec désespérément les mêmes mots, la même liturgie, «injonctions», «déconstruction». Laissons ces bavards pérorer entre eux, et prenons en main les préoccupations de l’immense majorité de notre population. Elles tournent autour du niveau de vie, de la prédation de nos biens par l’impôt, du coût des matières premières. Bref, la fin du mois, avant la fin du monde. Je vous appelle ici à la résistance intellectuelle. Ne vous laissez pas faire. Plaidez vos vrais problèmes. Pas ceux d’une petite clique, emmurée dans ses salons virtuels, aucunement représentative du plus grand nombre.