Une infirmière, un mécanicien, une assistante sociale, un pompier… Nombre de métiers sont encore «genrés». Pour casser ces clichés, se tiendra jeudi 11 novembre une nouvelle édition de la journée Futur en tous genres. Celle-ci succède à l’ancienne Journée nationale des filles, initiée en 2001.
Le temps d’une journée, les élèves de 9e du cycle d’orientation sont invités à découvrir un métier majoritairement exercé par le sexe opposé. Chacun est ainsi convié à suivre une personne proche sur son lieu de travail. Sur le principe de la «participation croisée», les filles accompagnent leur père ou encore un oncle tandis que les garçons suivent leur mère ou pourquoi pas une cousine.
Pour ceux qui n’auraient pas trouvé de «stage», des ateliers thématiques sont proposés, permettant par exemple aux filles de découvrir les domaines de la technique et de l’informatique, et aux garçons les métiers du social et de la santé.
Fortes disparités
Car, comme le montrent les statistiques nationales suisses, il existe encore de fortes disparités entre hommes et femmes dans la formation et dans le monde professionnel. Par exemple, «en 2020 les femmes étaient encore surreprésentées dans le domaine des soins», signale Colette Fry, directrice du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences.
A l’inverse, nombre de métiers techniques sont encore connotés comme étant «masculins». Et pourtant… l’artisane Cindy Rey témoigne de la possibilité pour une femme de s’épanouir en tant que… carreleuse. «Dans mon travail, j’aime tout. Il est très varié, car cela va de la démolition, aux rhabillages, lissages, diverses préparations, la pose du carrelage, joints, silicones; le contact avec plein de monde tels que les propriétaires, architectes, artisans... C’est un job qui demande de la précision et de la propreté. A la fin on voit le résultat de notre travail et c’est appréciable.»
De quoi inciter à dépasser les a priori!