Grève des femmes: des revendications à l’action

La grève des femmes du 14 juin a connu une remarquable consécration lors des dernières élections fédérales. Beaucoup se demandaient si le mouvement féministe trouverait un écho politique; la réponse est clairement oui. On peut s’attendre à voir certains dossiers prendre un coup d’accélérateur au niveau de l’égalité hommes-femmes.

Il y a cependant un autre domaine où le besoin d’agir se fait sentir, celui de la violence faite aux femmes. Jusqu’ici, le message féministe s’est montré pour le moins brumeux. Nous sommes à peu près toutes convaincues qu’il faut prendre le problème à bras-le-corps et faire savoir que notre société ne tolère plus les comportements misogynes et encore moins criminels, mais c’est sur la manière d’agir que l’on s’oppose. Ainsi, à gauche, on trouve nombre de représentantes luttant farouchement contre le patriarcat tout en soutenant la burqa. Réclamer l’émancipation de la femme tout en acceptant le symbole majeur de sa soumission, voici un paradoxe qui demande une grande souplesse intellectuelle. Maintenant, il va falloir passer de la parole aux actes. On verra bien vite si les féministes choisissent de défendre les femmes ou ceux qui leur refusent toute dignité.