Les consommatrices et consommateurs, les paysannes et paysans et l’environnement seront les grands perdants d’un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Sur les étals des magasins, on risque de trouver encore davantage de viande dont la qualité ne répond pas à nos attentes: provenant d’élevages intensifs qui recourent à des pratiques interdites en Suisse et dans lesquels les animaux – nourris au soja transgénique poussant sur des terres sauvagement déforestées – ne voient ni un brin d’herbe ni la lumière du jour. Dans la forêt amazonienne brésilienne, la superficie de la France a déjà disparu sous les flammes afin de permettre la production massive de bœuf. Au Brésil, moins de 5% de la superficie des cultures de soja n’utilisent pas d’OGM! Pour l’environnement, c’est un désastre, tout comme pour les populations autochtones qui voient leurs droits bafoués.
Ce dumping environnemental amène des produits aux prix cassés sur le marché, ce qui menace la production suisse. Doper les importations de viande en provenance de ces pays, c’est enfin accélérer le changement climatique. Le parlement doit laisser le dernier mot à la population, pour qu’elle puisse actionner le frein d’urgence.