Langage «branché»

CANNABIS • J’apprécie que GHI s’efforce d’adopter un style attrayant, juvénile, teinté d’un brin de provocation. Je bute toutefois sur la manchette de votre numéro du 8 juin: «Beuh légale: pas de vente aux mineurs.»

Le septuagénaire que je suis fait son possible pour «rester dans la course». Nous sommes plus que jamais soumis à un bombardement de mots nouveaux, anglicisants, informatisants et, pourquoi ne pas oser le dire, de monosyllabes vulgaires; tous vocables dont l’apparition est foudroyante, la vie éphémère et que les académiciens n’incluront pas forcément.

Nous sommes d’accord: l’objet de la langue est de permettre aux membres d’une société de communiquer entre eux. Je me rebiffe donc contre ces mots, d’un ésotérisme douteux, qui vont exactement à l’encontre de la compréhension mutuelle et qui, en fait, excluent ceux qui ne se reconnaissent pas dans une certaine vague.