Du sommet au trou

  • Les réparations ont déjà débuté mardi 22 juin. FRANCIS HALLER

Certains contrastes font mal… Rappelez-vous: il y a quelques jours à peine, Genève resplendissait sur les télévisions du monde entier. La rencontre entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine propulsait à nouveau la cité du bout du lac vers les sommets. Du tarmac de l’aéroport à la Villa La Grange, le plan s’est déroulé sans accroc. Une perfection qui détonne avec l’incident de ce début de semaine.

Car, en ce lundi 21 juin, peu après 17 heures, le sol s’est ouvert sous les pieds des Genevois. Aux Eaux-Vives, le bitume s’est tout simplement effondré, laissant un trou béant dans la chaussée. La faute à une fuite d’eau. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. Les réparations ont déjà débuté. En attendant, le trou est bel et bien là. A deux pas du parc qui a connu les fastes du sommet américano-russe, mercredi 16 juin. Résultat: sur les réseaux sociaux, l’image d’une Genève délabrée a déjà fait oublier les photos d’Air Force One et les vidéos du ballet des limousines le long de la Rade.

De quoi démontrer de façon prosaïque qu’on n’est jamais à l’abri d’une catastrophe. D’où l’importance d’entretenir les infrastructures existantes. Et ce même si les travaux perturbent le trafic et le quotidien des entreprises et des habitants. Comme sur le pont du Mont-Blanc. Mais aussi de quoi démontrer de manière plus poétique que pour avoir de temps en temps la tête dans les étoiles, mieux vaut garder les pieds sur terre ou au moins regarder où l’on marche.