Ecologie: l’incitation ne résoudra pas tout

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Le Conseil fédéral n’a pas tardé. Trois mois après le refus par le peuple de la loi sur le CO2, il présente une nouvelle révision et maintient les objectifs de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. Le gouvernement semble intégrer l’urgence d’agir et oriente son plan autour des incitations et de la technologie: des pistes intéressantes, mais insuffisantes. Comment imaginer réduire les émissions de l’aviation en subventionnant les compagnies qui feraient recours de manière marginale à du carburant synthétique? C’est une petite goutte face à la nécessité de réorienter notre mobilité vers le rail, les trains rapides et les trains de nuit. Aucun mot non plus sur la place financière qui émet pourtant 20 fois plus de CO2 que les entreprises et les ménages suisses réunis. Pas une parole non plus sur des prescriptions, soit la mise en place de règles plus contraignantes, pour l’importation de nouveaux véhicules ou pour l’installation de chauffages durables. Pourtant les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont sans appel et nous laissent penser que cet été d’inondations et d’incendies n’était en réalité qu’un avant-goût de ce que nous vivrons ces prochaines années.

Les incitations paraissent donc bien peu de chose tant que nous n’investirons pas en parallèle dans le développement d’alternatives à nos modes actuels de consommation et de déplacements.