Et si vous achetiez une voiture de rallye!

ŠKODA • Rouler vite, très vite, sur des routes prévues pour ça, parfois en terre, parfois goudronnée. Cela s’appelle le rallye et c’est ouvert à tous ou presque.

  • Trois sportives, entre Kodiaq et Octavia (à droite), la nouvelle Fabia de rallye.

  • Moteur arrière, carburateurs, la simplicité en compétition en 1974.

    Moteur arrière, carburateurs, la simplicité en compétition en 1974.

  • La Škoda Octavia Combi, reine en Suisse et la RS est fort demandée,

    La Škoda Octavia Combi, reine en Suisse et la RS est fort demandée,

Qu’un groupe d’amis décide de tenter l’aventure, point n’est besoin de tout inventer. Quelques conditions doivent être réunies, comme obtenir une licence idoine (l’Automobile club suisse peut vous renseigner). Certaines marques ont des programmes «clients», à l’instar de Škoda.

Le constructeur tchèque, qui fait partie de la galaxie Volkswagen, connaît un joli succès dans notre pays puisque l’Octavia est la voiture la plus vendue. Elle a détrôné la VW Golf, ce qui paraissait impensable. De plus, les versions les plus généreusement dotées, les RS, représentent 14% des ventes.

De quoi placer la Suisse en cinquième position internationale, derrière l’Allemagne, la République tchèque, le Royaume-Uni et la France. Avec près de dix fois moins d’habitants, les Helvètes prouvent qu’ils aiment en avoir sous le pied.

Une longue histoire

La compétition du rallye, toujours spectaculaire, est une longue histoire. Nous avons eu l’occasion de rouler dans une 200 RS de 1974 à moteur arrière, en tant que passager. Le pilote Stanislas Kafka, géant à la barbe blanche, n’avait pas trop de ses deux mains pour actionner frénétiquement le volant, réduit à sa plus simple expression. Pas d’électronique: trois pédales, le levier de vitesse et… go! Juste après, nous avons fait quelques kilomètres dans la Škoda Fabia RS Rally2… une autre chanson. Une allure hallucinante sur des routes très étroites, avec Andreas Mikkelsen, un champion confirmé, pour nous bousculer. Incontestablement, il convient de s’entraîner avec assiduité pour maîtriser cette voiture de course. Sur le tableau de bord, les boutons sont innombrables.

Le but de Škoda consiste à gagner de la visibilité. Ses succès lui en donnent. Cela lui prodigue une légitimité à proposer la fameuse Octavia RS, et aussi la Kodiaq RS, toutes deux à l’aise sur les routes de l’arrière-pays pragois. Même le coupé électrique Karoq RS iV se permet d’arborer les deux lettres synonymes de dynamisme. Toutefois, elle n’a pas, comme ses sœurs, une sonorité artificielle bien sourde et grondante dans l’habitacle. Cela flatte les oreilles des occupants, sans déranger les voisins. Pour notre pays, il était normal que Škoda mette en avant ses variantes sportives. Et après quelques heures à leur volant, admettons qu’elles sont convaincantes. Mais… nous n’avons pas pris les commandes de la Fabia RS Rally2, pas cette fois! En passager, ce n’était déjà pas mal…

Le rallye, c’est un succès. Škoda s’est lancée avec son programme client en 2009 et jusqu’en 2014: 63 Škoda Fabia Super 2000 vendues, un titre mondial, 9 régionaux et 28 nationaux. Entre 2015 et 2022, 474 Fabia Rally2, 12 titres mondiaux, 22 régionaux et 100 nationaux. La nouvelle venue, RS Rally2, fera sûrement encore mieux.

Alors, tentés? La Fédération internationale de l’automobile (FIA) limite les budgets à 209'700 euros (207’260 fr.). Tout est calibré, le poids, les composants, les dimensions. Ensuite… que le meilleur gagne!

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