Etes-vous heureux et en bonne santé au travail?

  • Lancé par les autorités genevoises, le projet pilote doit aider les Genevois à retrouver le sourire au travail. 123RF

    Lancé par les autorités genevoises, le projet pilote doit aider les Genevois à retrouver le sourire au travail. 123RF

PROJET PILOTE • Vu le temps qu’on y passe, mieux vaut être heureux au bureau! Est-ce le cas des Genevois? Pour le savoir, le Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS) et le Département de l’économie et de l’emploi (DEE) lancent un projet pilote unique en Suisse.

Baptisé «Consultation interdisciplinaire en santé au travail (CIST)», ce dispositif coordonné par l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) doit permettre de mieux promouvoir et protéger les salariés sur leur lieu de travail.

Signaler un problème en ligne

Concrètement, l’employé qui souhaite bénéficier de ce nouveau dispositif doit se rendre sur le site de l’Etat de Genève (à l’adresse ge.ch/c/cist) pour remplir un formulaire et préciser son problème. Cela permettra à un médecin en santé du travail de l’OCIRT de bénéficier d’un premier contact avant de réorienter la personne vers un réseau de professionnels de la santé au travail. Résultat escompté: une meilleure évaluation des besoins du terrain pour proposer une photographie plus précise des problèmes de santé au travail à Genève.

Retard helvétique

«La Suisse fait figure de mauvaise élève dans ce domaine», relèvent les deux départements, en faisant référence à l’enquête européenne ESENER (Enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux émergents) réalisée en 2019 dans 33 pays européens. D’après cette analyse, considérée comme la plus complète sur la gestion de la sécurité et de la protection de la santé au travail, la Suisse décroche même le bonnet d’âne pour ce qui est de la proportion d’entreprises qui effectuent une évaluation des risques dans ce domaine.

Comme le relève Fabienne Fischer, conseillère d’Etat chargée du DEE, les conséquences sont aussi pécuniaires: «Les coûts pèsent non seulement sur les entreprises, mais aussi sur les employées et employés et l’ensemble de la collectivité.» Selon des études internationales, l’impact financier représenterait environ 3% du PIB. Soit plus d’1,5 milliard par an à Genève.