Faune sauvage: quand elle arrive en ville…

  • Le chevreuil signalé du côté de Malagnou a été relâché dans les bois de Jussy, dimanche 16 mai. DR

Ces dernières semaines, plusieurs apparitions d’animaux sauvages hors de leur habitat naturel ont été signalées dans le canton. Tel le chevreuil sauvé dimanche 16 mai à Malagnou (Facebook «GHI» du 17 mai). Ou à l’image du cerf égaré au cimetière de Châtelaine et finalement abattu pour des raisons de sécurité (Facebook «GHI» du 19 février) ou encore du chevreuil observé à Arare, le dimanche 9 mai, comme rapporté par Le Temps. Mais aussi des quatre renardeaux en détresse accueillis au Bioparc à Bellevue, info qu’on a pu le lire dans la Tribune de Genève. Le week-end de l’Ascension encore, c’est un renard qui a été photographié à Plan-les-Ouates.

Y a-t-il une hausse des incursions de la faune sauvage dans nos villes et nos villages? «Ce n’est pas nouveau», commente Yves Bourguignon, chef de secteur milieux et espèces et des gardes de l'environnement au Département du territoire. Avant de préciser: «Le renard existe depuis longtemps en ville. On l’observe plus facilement au printemps car les femelles ont besoin d’aller chercher de la nourriture pour elles et pour leurs petits. Quant aux renardeaux, ils commencent à sortir de la tanière pour explorer».

Autre animal présent dans nos cités: le blaireau. Côté cervidés, ce sont en général des chevreuils qui s’aventurent en milieu habité. Mesurant moins d’un mètre au garrot, il est parfois pris par erreur pour un cerf en raison de la hauteur de ses bonds. Les chevrettes (les femelles) comme les brocards (mâles) sont justement de sortie ces temps-ci.

«Il est vrai que cette population est en augmentation en campagne et que cela induit peut-être un peu plus d'incursion en ville. De plus, le phénomène connaît un pic à cette période de l’année, souligne le chef des gardes de l’environnement. En effet, les chevrettes mettent bas courant mai. Puis, elles gardent leur petit auprès d’elle durant quasiment un an avant de le chasser autour d’avril mai pour pouvoir mettre bas la génération suivante.» Certains des spécimens observés peuvent donc être de jeunes chevreuils de l'année passée en quête d’un nouveau territoire.