FÊTE DES MORTS
Fêter les morts, voilà qui paraît surprenant. Et puis, une fête est-elle nécessaire pour penser à nos proches, aimés et disparus? De plus, les cimetières, ces lieux de mémoire, sont si vides… Et franchement, nombre d’entre nous ne s’y retrouvent plus dans le jour même de la célébration. Halloween, c’est le 31 octobre. La Toussaint, c’est le 1er novembre. Et en Occident, la fête des morts ou fête des trépassés est d’origine celtique. Etendue ensuite aux peuples européens, elle a été réaménagée par les Eglises chrétiennes sous le nom Jour des morts et fêtée le 2 novembre. Bon. Voilà pour la valeur historique. Toujours est-il que je pense qu’un tel jour n’est pas utile. Nous avons tous les jours dans nos cœurs ceux que nous avons perdus. Et comme Federico Garciá Lorca le disait: «Rien n’est plus vivant qu’un souvenir». Marcher dans un cimetière, à n’importe quelle autre période de l’année, reste toujours émouvant. Pas besoin, non plus, de se grimer en courge pour se rappeler des nôtres partis au ciel ou que nous sommes mortels…
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