Feu de circulation «inadapté» pour les piétons. Grogne!

Situé à proximité de l’école de Cointrin, sur l’avenue Louis-Casaï, un feu au temps d’attente trop long suscite l’inquiétude des riverains. Des parents témoignent.

  • Le passage piéton sur l’avenue Louis-Casaï. Une attente qui s’étire avant de devoir se dépêcher pour traverser.

    Le passage piéton sur l’avenue Louis-Casaï. Une attente qui s’étire avant de devoir se dépêcher pour traverser. RÉMY GENOUD

«Le temps d’attente pour les piétons est infiniment long. Et quand enfin le signal passe au vert, nous n’avons pas le temps de traverser la route, s’alarme Sandra, maman d’une fillette de 8 ans et d’un bébé de 6 mois. Résultat, lorsque je suis avec mes deux enfants, je suis contrainte de courir pour rallier l’autre côté de la chaussée. Je me demande d’ailleurs comment une personne à mobilité réduite parvient à exécuter ce périple?»

L’objet de son inquiétude: le feu de signalisation pour piétons sur l’avenue Louis-Casaï. Il permet notamment aux élèves, domiciliés au chemin du Jonc et dans les rues adjacentes, de traverser l’avenue pour se rendre à l’école de Cointrin.

Danger

Sandra n’est pas la seule à ouvrir le «feu» des critiques. D’autres riverains, dont les enfants sont également scolarisés à l’école de Cointrin, affirment aussi que la durée d’attente, qui s’étire pour les piétons, représente un danger. «Les écoliers qui sont en retard n’attendent pas que la signalétique soit en leur faveur. Ils courent à toute allure sur l’avenue Louis-Casaï. Et je ne suis pas certain que les plus jeunes soient en mesure d’évaluer la vitesse d’un véhicule motorisé», s’inquiète un père de famille. Et d’ajouter que l’axe routier, proche de l’entrée de l’autoroute, génère en permanence un important trafic. Les patrouilleuses et patrouilleurs dépêchés par la commune de Meyrin sont certes de faction lors de l’interclasse. «Mais le risque demeure en dehors de leur présence», reprend la jeune maman.

Le Service de la police municipale a été avisé à plusieurs reprises. «Nous avons signalé les faits aux instances compétentes car nous n’avons ni l’autorité ni les moyens techniques pour agir», explique un agent.

Réponse des autorités

Alors? Jean-Luc Bourget, responsable de la Direction de la régulation du trafic (DRT), assure que toutes les demandes, sans exception, formulées auprès de son service reçoivent une réponse dans de très courts délais. «Je suis avisé de chaque requête et je charge ensuite les ingénieurs, quadrillant la totalité du canton, de remédier à l’ensemble des problématiques de circulation. Car la sécurité des personnes est prépondérante sur toute autre considération.»

Chose promise, chose due: quelques jours après avoir été informés, les collaborateurs de l’Office cantonal de la circulation, dont dépend la DRT, ont «éteint» le feu de la contestation en réduisant le temps d’attente pour les piétons.

Pour les infos et questions liées à la régulation du trafic s’adresser à «Ge-Transports à votre service»: ge-transports@etat.ge.ch