VOYAGE • Colère, consternation. Qui est responsable? Le silent airport (aéroport silencieux) de Dubaï qui ne diffuse aucune annonce sonore et où il n’y a aucun bruit? Comment expliquer l’indifférence de l’équipage présent au guichet de la compagnie? Celle des voyageurs de la salle d’embarquement?
Quoi qu’il en soit, voilà la mésaventure qui m’est arrivée vendredi 27 mai. Grande amoureuse de voyages, je décide de visiter Dubaï et, après une semaine de rêve, m’apprête à rentrer à Genève. Je me présente 3 h à l’avance à l’aéroport et m’installe à 3h du matin en salle d’embarquement pour le vol à destination d’Istanbul pour le transit, puis pour Genève. Etant danseuse de métier et atteinte d’une pathologie sévère aux hanches, le traitement médicamenteux lourd me rend somnolente. Je m’assoupis à 4h15 et me réveille en sursaut à 4h50, l’heure du décollage.
La salle est vide, les voyageurs partis ainsi que l’équipage. Prise de panique, je cours dans l’aéroport afin de trouver de l’aide. Guichets fermés, compagnie aérienne inatteignable, je suis contrainte de prendre un nouveau billet pour un vol direct Dubaï Genève à 8h30 au prix de 755 fr.
De retour, je raconte mon histoire. Mes interlocuteurs crient au scandale, me parlent de non-assistance à une personne en difficulté, oubliée sur un siège face à la porte d’embarquement alors que le check-in a été fait et que mon nom était sur la liste des voyageurs. Que se serait-il passé si j’avais été victime d’un malaise ou d’un arrêt cardiaque?
Je souffre du préjudice financier mais aussi moral, dû à mon état de choc et à l’indifférence générale. Je demande réparation financière immédiate auprès de la compagnie qui n’a, à ce jour, pas daigné me répondre.
Je dénonce et met en garde les voyageurs concernant les silent airports de plus en plus répandus dans le monde qui ne font aucune annonce micro pour les voyageurs et plongent les personnes dans une atmosphère inhabituelle propice aux assoupissements.