Genève est polluée par la voiture

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Dernièrement j’ai fait un cauchemar. Comme dans le film Retour vers le futur, je me suis retrouvé téléporté dans les années 80. Un parti de l’époque défendait alors que la bagnole devait rester reine dans nos rues et que l’urgence climatique était la marotte de quelques scientifiques et écolos illuminés.

Puis je me suis réveillé et je me suis retrouvé face à la présidente de l’UDC qui tenait le même discours, sauf que nous étions bien en 2022. En effet, la dernière proposition de l’UDC consiste tout bonnement à abroger la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE). Rappelons-nous que les Genevois et les Genevoises ont plébiscité cette loi à 68% en 2016. Issue d’une large négociation entre les partis de gauche et de droite, elle prévoit de donner la priorité à la mobilité douce et aux transports publics dans les centres urbains et de favoriser la création de zones piétonnes.

Aujourd’hui, la population genevoise subit nuisances sonores et pollution de l’air, véritables fléaux pour la santé. En effet, 120’000 habitants sont exposés à des valeurs de bruit dépassant les normes fédérales. Un récent rapport de la Banque Cantonale de Zurich relève que la Ville de Genève est la plus bruyante de Suisse avec 33% des logements exposés à un bruit routier excessif. Quant à la pollution de l’air, personne ne peut plus contester qu’elle engendre la destruction de notre planète.

Pendant ce temps, l’UDC défend coûte que coûte sa sacro-sainte voiture contre les autres moyens de transport. Elle s’oppose au Léman express, aux nouvelles pistes cyclables, aux zones piétonnes, à la réduction de la vitesse à 30km/h dans l’hyper-centre et j’en passe.

Veut-on aménager Genève pour les voitures ou pour les humains? Les socialistes répondent sans hésiter les humains. L’UDC, quant à elle, est restée bloquée dans les années 80.