Hausse des faillites: ce ne sont que les prémices!

La presse nous informe d'une hausse générale des faillites en Suisse ainsi que des actes de poursuites. Si la crise due au Covid a probablement précipité certaines entreprises dans le gouffre, la guerre en Ukraine, avec l'augmentation des matières premières, en fera basculer d'autres.

Autre paramètre dont les médias ne se font pas ou peu écho, c'est le commencement du remboursement des différentes aides reçues durant la crise, telles que les crédits Covid octroyés par la Confédération, créances reprises par la Banque nationale suisse (BNS).

En effet, ces remboursements ne tiennent absolument pas compte de la situation financière actuelle des entreprises. Pour celles qui ont réussi à traverser la crise tant bien que mal, les deux dernières années sont associées à de lourdes pertes de chiffres d'affaires, pertes qui ne sont pas encore comblées. Pourront-elles l'être un jour?

A l'instar d'autres gestes envers des secteurs très lourdement touchés, comme la restauration, l'hôtellerie ou le tourisme (cas de rigueur), la BNS, a fortiori la confédération, devrait se poser la question de savoir s'il n'était pas préférable d'effacer une part des dettes pour garantir le maintien des activités de ces entreprises, avec toutes les répercussions que l'on sait, comme la garantie des emplois.

Surtout que la majorité d'entre elles n'a bénéficié d'aucune autre aide hormis le fameux crédit Covid et les RHT (réduction de l'horaire de travail). Plutôt que de tout perdre avec des faillites.

Le soutien de l'Etat à l'économie, doit aussi passser par ce genre de compromis. Si nous ne voulons pas nous retrouver avec des pertes colossales.